Les vitraux de l'église de Plaisance
Saint-Jacques
avec la coquille et le bourdon (bâton)
(Atelier Bordieu -Toulouse-1861)
Cet imposant édifice de style néogothique construit sous le second Empire (1854-1870) compte 39 vitraux représentant près de 100 mètres carrés de verrières que l'on peut répartir en quatre zones distinctes :
*dont 2 rosaces surmontant les issues latérales, 2 vitraux situés dans la chapelle et 4 grisailles dans les sacristies.
Ci-contre : un plan de l'église sur lequel on distingue les bas-côtés et la nef.
1. Les vitraux des collatéraux
Les vitraux des collatéraux (bas-côtés situés de part et d'autre de la nef) et de la chapelle représentent les douze apôtres et furent réalisés en 1861 par l'atelier Bordieu de Toulouse.
Louis Bordieu (1830-1878) était un maître verrier et peintre sur verre d'une grande renommée à l'époque.
On retrouve ci-contre dans l'ordre et de G à D :
André et sa croix, Barthélémy et le couteau, Jacques le Majeur et son bâton de pèlerin, Jacques le Mineur et sa perche de foulon...
...suivis de Jean et le calice, Jude et la massue, Matthias et la hache, Paul et l'épée, Philippe avec sa hampe, Simon et la scie, Thaddée et le parchemin et enfin Thomas et la lance.
Il est à noter que l'on retrouve la signature des ateliers de Louis Bordieu au bas du vitrail représentant l'apôtre Simon.
On peut lire : Bordieu 1861 Toulouse.
Les deux rosaces situées sur les deux issues latérales Est et Ouest représentent à nouveau Jacques le Majeur avec bâton et coquille sur le dos pour l'une et Saint-Joseph muni du bâton et accompagné de l'âne.
2. Les hauts vitraux de la nef
Situés dans la partie supérieure de la nef, ils sont au nombre de douze et représentent les litanies de la Vierge. Ils sont l'oeuvre des très réputés ateliers Gesta également de Toulouse.
Louis-Victor Gesta (1828-1894) est un célèbre peintre verrier qui posséda à son époque le plus grand atelier du Sud-Ouest de la France.
Seuls six des douze vitraux sont présentés ici. En médaillon, on retrouve la symbolique des litanies avec entre autres de G à D : le lys, la rose mystique, la maison dorée, la tour de David et le vase spirituel. Deux vitraux supplémentaires sur le même thème prolongent la nef jusque dans la chambre haute du clocher.
3. Les grandes verrières du chevet
Ces cinq vitraux de taille imposante sont l'œuvre des frères Goussard de Condom.
Joseph (1803-1883), prêtre-peintre verrier et Bernard (1816-1891), pharmacien-chimiste dirigent l'atelier "Goussard Frères" de 1853 à 1873.
Ces grandes et remarquables verrières d'environ six mètres carrés chacune, orientées sud, illuminent le chœur de l'église même si elles sont aujourd'hui en partie masquées par le nouvel orgue de l'église installé en 1988. L'église étant dédiée à l'immaculée conception, le vitrail central représente naturellement la Vierge. Les vitraux situés de part et d'autre représentent saint-Pierre et saint-Louis (voir ci-dessous). Les deux autres grands vitraux latéraux sont des "grisailles". Le vitrail central porte les noms des commanditaires à savoir :
Ci-contre : les deux magnifiques vitraux des frères Goussard encadrant celui de la Vierge et représentant à l'est saint-Pierre certainement offert par Pierre Maur et à l'ouest saint-Louis certainement offert par Louise Doat.
Saint-Pierre est représenté avec les clés du Ciel et de la Terre auxquelles s'ajoute le livre de la Nouvelle Loi.
Saint-Louis est représenté avec la croix et la couronne d'épine.
Les inscriptions latines indiquent Sanctus Petrus pour Saint-Pierre et Sanctus Ludovicus pour Saint-Louis.
4. Les verrières de la salle haute (clocher)
Les deux verrières situées sur la façade nord de l'édifice dans la salle supérieure du clocher représentaient les deux saints patrons de Plaisance: saint-Nicolas et sainte-Quitterie. Cela traduisait, dans l'esprit des concepteurs, la volonté de rendre hommage aux deux églises originelles disparues. De part leur exposition nord, elles ont été endommagées au fil du temps et ont du être déposées. Il n'en reste malheureusement plus aucune trace. C'est un élément de patrimoine supplémentaire qui a définitivement disparu. Ce sont deux vitraux peints par le peintre Daniel Ogier* qui les ont remplacées en 1989 (voir ci-contre).
*Ce peintre a aussi peint les volets de l'orgue contemporain qui a remplacé l'orgue ancien qui était situé sur la tribune, aujourd'hui démolie, en contrebas de la salle haute.