Liste des moulins à eau
en Rivière-Basse
Devant la grande quantité d'eau disponible en Rivière-Basse, de nombreux moulins à eau ont été construits (près de quarante au total), aussi bien sur l'Adour que sur l'Arros ou leurs affluents. Tantôt moulins à grain ou à foulon pour l'artisanat textile, certains ont été transformés par la suite en scierie, batteuse ou en mini-centrale électrique.
De faible puissance, l'arrivée de l'électricité a scellé leur sort et ils ont disparu ou ne fonctionnent plus depuis le milieu du XXème siècle. Aujourd'hui, la partie habitable de certains d'entre eux a été restaurée ou est en voie de l'être. C'est important car ils représentent tout un pan du patrimoine historique et économique de la Rivière-Basse. Malheureusement, peu d'entre-eux ont encore une partie technique (digue, canaux, turbines...) encore exploitable.
Ci-dessous : l'ancienne mécanique en bois d'un moulin à eau.... et le principe en vidéo.
Ci-contre, un croquis décrivant le réseau hydraulique d'un moulin à eau avec la rivière dans laquelle est prélevée l'eau, la pachère (digue en gascon) et le canal de dérivation.
L'énergie hydraulique disponible pour le moulin dépend du débit et de la hauteur de chute de la canalisation. La digue (ou barrage) permet d'augmenter cette hauteur et maintient constant le niveau d'eau en amont du moulin.
Il est à noter par exemple que l'Arros pénètre en Rivière-Basse à une altitude de 155 m et en sort à une altitude de 115 m (différence : 40 m) ce qui fait peu de hauteur de chute totale disponible donc peu de puissance au final.
Ces moulins de plaine développaient de 20 à 40 chevaux-vapeur (15 à 30 kW) maximum pour des hauteurs de chute de 2 à 3 m.
Nota : la digue ou barrage est indissociable du moulin. Le coût prohibitif de son entretien condamne souvent l'ouvrage à ne plus être utilisé que comme lieu d'habitation. Sa partie technique n'étant plus exploitable (rendement trop faible).
Sur l'Arros, pas moins de 10 ouvrages de ce type ont été créés sur 43 km de linéaire ce qui fait un barrage tous les 4 kms environ. Ceci a aussi pour conséquence de conserver une profondeur importante à la rivière mais cela réduit la vitesse d'écoulement de l'eau.
D'amont en aval, voici la liste des 9 dérivations et 10 moulins rencontrés avec la côte en amont du moulin :
Ci-dessus, le Foulon à Plaisance du Gers propriété successive des familles Saint-Pierre
Lesperet, Rosapelly, Coudevylle ...
Sur le Canal d'Alaric (bassin de l'Adour) on dénombre 8 moulins :
Ci-dessus, une photo du moulin du Las sur l'Alaric à Labatut-Rivière (Hautes-Pyrénées)
Il est à noter que sur ces ouvrages, il n'y a pas de canal de dérivation et toute l'eau "passe" par le moulin.
Ci-contre à droite, une carte postale de l'ancienne forge du quartier de Jû, située sur l'Alaric (alt : 140 m). Elle est située entre les moulins de Payssé et de Baulat.
Rive gauche, c'est à dire à droite de la photo, on distingue l'impasse de l'Alaric autrefois route qui menait à l'ancienne église et au cimetière.
En aval se trouve le vieux lavoir de Jû.
Sur l'Adour, on compte 7 moulins :
Sur L'Echez, 1 Moulin (Maubourguet).
Sur l'Estéous on trouve 2 moulins,
Sur le Bouès, 4 moulins :
Sur le canal de Cassagnac, 2 moulins :
Remarque : cinq cent mètres en amont du Petit Moulin, toujours à Plaisance, se trouvait un ensemble scierie-batteuse aujourd'hui disparu.
Sur le Louet, 7 moulins :
Pour aller plus loin : consulter le livre enquête / recensement de tous les moulins du Pardiac et de la Rivière-Basse gersoise. Ouvrage paru en 2023 édité par l'association Plaisance-Patrimoine-Historique. Format A4-broché-160 pages.